18 juillet 2010 : la chambre

Publié le par Lazarus

Nous venons de récupérer la future chambre de notre bambino. Petit lit, commode, table à langer, table de chevet, lampe luciole, déco murale, bref tout ce qu'il faut pour transformer une chambre d'amis en chambre de bébé. Les premiers tours de tournevis. Tout va bien. Rien à signaler. En revanche une fois le lit monté et positionné. Une sensation étrange a commencé à s'emparer de moi. Une impression de page à tourner, comme si avec ce lit je prenais plus encore toute la mesure des changements qui vont s'opérer dans nos vies. J'imagine ce bébé installé dans ce lit, dormant à poings fermés et nous plantés au dessus de lui, statufiés, ne sachant toujours pas s'il s'agit d'un rêve ou la réalité. Une fois cet étrange moment dissipé, c'est au tour de la commode. Mon copain le tournevis, impassible devant mon émotion assemble, une à une, les éléments du meuble. C'est un vert pétillant qui se marie plus ou moins bien avec le vert tendre, pale et léger de la tapisserie, mais tant pis, pour 100€ l'ensemble on va pas demander la lune. Cric, croc, la commode est montée. De nouveau cette sensation diffuse. L'impression de bientôt changer de monde. L'événement se précise et les questions stressantes aussi. Non, pas la chambre, elle n'est qu'un accessoire ; utile certes, mais accessoire tout de même. Nous !!! Sommes nous prêts ? J'imagine certains moments, des relations intenses avec mon futur bébé, des instants que je visualise de plus en plus précisement. J'ai besoin de visualiser, de passer par l'image, pour trouver notre place à tous les deux. Bébé et moi. Je n'ai pas de souci pour ma femme, elle le sent toute la journée, elle est accroc à ce petit bout d'homme dans son ventre. Moi en revanche, j'ai besoin de construire notre univers, d'y ajouter du contexte, des images, des émotions. J'essaie de pallier le manque de contacts physiques par cette mise en scène. Installer sa petite chambre c'est à la fois merveilleux, déconcertant, émouvant et légèrement stressant. C'est croquer dans un fruit bien mure, sentir sa légère acidité avant de découvrir son incroyable douceur.

Publié dans juillet

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D
<br /> Je suis votre blog depuis un moment, j'apprécie de connaître les sentiments d'un homme sur la grossesse, le mien parlant peu de ses états d'âme, ou disant ne pas en avoir...<br /> Quel plaisir de vous lire !<br /> Bonne continuation.<br /> <br /> <br />
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