26 avril 2010 : mon premier cours d'accouchement (2)

Publié le par Lazarus

Nous avons fait connaissance avec Christine. C'est la sage femme qui va nous dispenser les cours d'accouchement. C'est cool. Elle ne se prend pas le tête. Pratique jusqu'au bout des ongles, elle prend le temps de nous écouter et surtout de nous répondre. Elle nous rassure sur cette période un peu particulière qu'est la grossesse et hoooo joie elle redonne une place importante aux futurs papas. Place que nous perdons systématiquement quand on commence a parler de grossesse. Merci Madame Christine ;))) Assis sur des tapis de gym nous sommes tous là à scruter les gros ventres des nanas. J'essaye de deviner le terme de chacune et , of course, je me plante allègrement sur quasiment toute. Ouaiss j'suis pas fort en détection de terme. Nous sommes tous installés sur ces tapis de gym à nous regarder les uns les autres. A deviner l'histoire de chacune, de chacun. Et puis Christine casse le silence. Elle nous parle de la condition de la femme enceinte et de ses désagréments , elle brosse le portrait un peu stéréotypé de la femme enceinte type. Et là toutes les filles commencent à se reconnaitrent dans un trait ou dans l'autre. Elles fusionnent autour de cette condition. Elles se rendent compte qu'elles ne sont pas seules, plus seules. Les papas regardent et s'étonnent un peu comme moi de cette soudaine émulation. C'est fou ce que les nanas peuvent avoir à évacuer comme inquiétude par rapport à leur grossesse. Mais finalement je dois pas être mieux parce que j'ai quand même eu mon lot de questions a poser. On est ressorti de ce premier cours comme à la toute première fois ou nous avions parlé bébé. C'est à dire serein, en tout cas plus serein qu'avant. Qu'avant les tests, les essais, les visites chez les spécialistes de la fertilité. Je me souviens encore du discours de ce toubib de renom qui nous vantait les vertus du régime crétois et qui répétait que nous avions en nous tout le potentiel pour avoir un bébé. Nous l'aurions écouté, nous serions certainement toujours en train d'espérer. Ce toubib n'avait probablement pas tort, mais c'était nier la dimension psychologique de notre état et de notre détresse d'alors. Nous n'étions pas preparé à recevoir un tel discours. Aussi cru. Aussi aiguë et franc. Nous voulions alors être rassuré, comme un enfant qu'on mène a l'école pour sa première journée. Nous avions perdu nos illusions avec lui et nous avons retrouvé une certaine sérénité avec cette sage femme.

Publié dans avril

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